Quand une douleur aux pieds se révèle persistante, et ce, malgré les traitements podiatriques, il est possible d’envisager l’injection de cortisone. Cette solution est indiquée pour soulager les inflammations lorsqu’elles affectent par exemple les articulations, les bourses, les nerfs ou encore les tendons. Voici ce qu’il faut savoir sur ce traitement et les conditions qu’il peut aider à guérir.
Ce qu’il faut savoir sur l’injection de cortisone en podiatrie
En podiatrie, l’injection de cortisone est une procédure qui permet de soulager les douleurs inflammatoires qui peuvent être liées à une blessure, à de l’arthrose ou encore à une maladie inflammatoire. L’inflammation, c’est une réaction du corps face à une agression. Elle peut parfois être invisible. D’autres fois, la zone atteinte peut devenir douloureuse, enflée et rouge. La cortisone, quant à elle, est une hormone que l’on retrouve naturellement dans le corps humain. Dans sa forme synthétique, on l’utilise pour fabriquer des médicaments destinés à combattre l’inflammation. En podiatrie, on se sert des médicaments corticoïdes pour traiter les douleurs aux pieds et aux chevilles.
L’injection de cortisone est proposée en podiatrie lorsque les traitements conservateurs s’avèrent inefficaces et que le patient est significativement impacté par la douleur dans sa vie quotidienne. Selon la sévérité de la condition podiatrique, il est possible que plusieurs injections soient nécessaires. L’un des effets les plus notables de la cortisone, lorsqu’elle est injectée localement, c’est qu’en réduisant l’inflammation, elle permet au patient de redevenir actif, ce qui est, dans la plupart des cas, important pour diminuer le temps de guérison. Elle apporte par ailleurs un soulagement rapide et durable (de plusieurs semaines à plusieurs mois selon la condition du patient). Enfin, ses effets secondaires sont habituellement moins nombreux que ceux associés à la prise orale de cortisone. Voici donc les conditions qu’il est possible de traiter avec une ou plusieurs injections de cortisone.
Les conditions podiatriques qui peuvent être traitées par l’injection de cortisone
Plusieurs conditions inflammatoires qui touchent les pieds peuvent être traitées à l’aide d’infiltration de cortisone.
La fasciite plantaire est une condition podiatrique très courante qui affecte le dessous du pied. Il s’agit en fait de l’inflammation de la bande fibreuse qui parcourt le pied depuis les orteils jusqu’aux talons. Les patients qui en sont atteints peuvent éprouver des douleurs au talon, surtout après une longue période de repos, ou des raideurs sous le pied lorsqu’ils marchent. Il est fréquent que la fasciite plantaire soit traitée à l’aide de traitement laser, taping ou d’orthèses plantaires. Cependant, si la douleur est trop intense, elle peut freiner la rémission du patient. L’injection de cortisone peut alors compléter le plan de traitement pour atteindre des résultats optimaux.
Ce traitement peut aussi s’appliquer aux patients atteints de maladie dégénérative affectant leurs articulations telle que l’arthrose. Un patient qui souffre d’arthrose au pied peut sentir que son pied est raide et avoir du mal à marcher. Malheureusement, comme pour bien des cas, l’inactivité ne fait qu’augmenter les douleurs. Le podiatre peut alors proposer l’injection de cortisone afin d’encourager la reprise des activités et ainsi freiner la progression de l’arthrose.
Enfin, il est possible de suggérer une injection de cortisone à une personne qui souffre du névrome de Morton. Ce trouble podiatrique lié à l’inflammation et au gonflement d’un nerf entraîne de désagréables sensations sous le pied. Les patients touchés peuvent ressentir des brûlures, des picotements, des crampes, ou encore avoir l’impression d’avoir un pli sous les orteils. Appuyer le pied au sol ou pédaler peut devenir pénible et entraver la vie quotidienne. Pour diminuer l’inflammation du nerf, le podiatre peut alors procéder à une injection de cortisone.
Avantages et risques de l’injection de cortisone
Il est important toutefois d’être conscient que, comme pour la plupart des traitements, l’injection de cortisone offre des avantages, mais aussi certains risques.
Avant toute chose, pour définir qui est un bon candidat à ce traitement, le podiatre procède d’abord à une évaluation approfondie de la condition du patient. L’injection de cortisone n’est habituellement offerte que si le patient n’a pas tiré les avantages attendus des traitements non invasifs précédemment offerts. Le podiatre définit ensuite la fréquence des injections et leur nombre.
Lors de la séance d’injection, le podiatre peut suivre la procédure à l’aide d’une échographie en temps réel afin de limiter les risques d’erreur. La dose de cortisone délivrée localement est définie au préalable et permet de soulager les douleurs dès la première séance. À l’inverse de la prise orale de corticoïdes sur le long terme, il y a moins de risques d’éprouver des effets secondaires tels que la prise de poids, la fragilisation des os ou de la peau, ou l’hypertension artérielle. Néanmoins, ces effets peuvent potentiellement survenir si le traitement est prolongé.
Ce traitement peut tout de même produire certains effets indésirables les jours suivant l’injection. Il est possible de voir des rougeurs apparaître sur la peau et de ressentir des douleurs au site d’injection dans les 24 à 48 heures suivantes. Les patients diabétiques peuvent voir leur glycémie augmenter, c’est pourquoi le suivi avec un professionnel de la santé est fortement recommandé.
Les solutions alternatives à l’injection de cortisone
Si vous souffrez d’une douleur tenace au pied, mais que votre condition de santé ne vous autorise pas à bénéficier d’une infiltration de cortisone, sachez qu’il existe d’autres moyens pour vous aider. Une consultation en clinique podiatrique vous permettra d’en savoir plus sur les options qui peuvent vous être offertes : thérapie par ondes de choc (ShockWave) ou laser thérapeutique. À l’aide d’un bilan podiatrique, votre podiatre déterminera un plan de traitement personnalisé pour vous aider à retrouver votre bien-être.