Le gros orteil dispose normalement d’une certaine gamme de mouvements possible. Or, il arrive qu’un blocage de son articulation provoque des douleurs au genou, au talon et des entorses à la cheville.
C’est ce qu’on appelle hallux limitus.
Sans le bon traitement, l’hallux limitus fonctionnel peut évoluer en hallux rigidus, une forme d’arthrose du gros orteil potentiellement très limitante.
Découvrez les symptômes, les causes et les façons de traiter l’hallux limitus fonctionnel avant qu’il ne cause des dommages irréversibles.
Les symptômes de l’hallux limitus fonctionnel
L’un des dangers qui se cachent derrière l’hallux limitus, c’est qu’il est complexe à détecter à son premier stade.
Puisque celui-ci affecte le gros orteil, il est aussi probable que ses répercussions soient semblables à ceux d’autres troubles.
Ainsi, pour être en mesure de chercher un traitement le plus rapidement possible, ce sont les symptômes suivants qui devraient être identifiés :
- L’accumulation de corne ou de cors sur le côté interne du gros orteil
- Un inconfort net au gros orteil et dans la zone environnante
- Des douleurs aux genoux
- Une tension à la plante du pied
- Des maux de dos (lombalgie)
- Un oignon du pied (hallux valgus)
- Une modification de la posture, parfois due à la compensation musculaire
- Des entorses à la cheville à répétition
- La marche en supination (vers l’extérieur du pied)
- Des orteils en griffe ou en marteaux
Quand l’hallux limitus se transforme en hallux rigidus
Si, malgré l’identification de ces symptômes l’hallux limitus est laissé sans traitement, il est probable que l’articulation se bloque de façon permanente.
C’est ce qu’on désigne comme l’hallux rigidus.
Cette déclinaison de l’arthrose fait état d’une déformation de l’articulation métatarsophalangienne, qui entraîne la formation d’excroissances osseuses (ostéophytes).
L’hallux rigidus n’est toutefois pas la seule complication susceptible de se présenter en réponse à l’hallux limitus fonctionnel.
Parmi les autres répercussions pouvant lui être attribuées, on dénombre :
- Une tendinite au genou
- Un syndrome fémoro-rotulien (fémoro-patellaire)
- La capsulite ou métatarsalgie
- La fasciite plantaire
- Des bursites
- Des cors aux pieds
- Une ostéite (inflammation des os)
Afin de réduire au maximum l’incidence de telles complications, il est recommandé de consulter un podiatre dès l’apparition des premiers symptômes.
Faire le diagnostic d’un hallux limitus
En raison de son influence potentielle sur l’équilibre du corps, il est important de détecter un hallux limitus sans attendre.
Le professionnel médical du pied qu’est le podiatre dispose des outils et des connaissances pour y parvenir.
Lors d’une visite en clinique, le podiatre à la recherche d’un hallux limitus utilise des examens diagnostiques tels que :
- Le stretch test, qui permet de vérifier l’amplitude de mouvement du tendon long fléchisseur de l’hallux
- L’examen biomécanique, où le podiatre constate les anomalies à la marche et en position statique
- Une radiographie numérique du pied, qui met en lumière la présence d’excroissances osseuses
Une fois l’hallux limitus fonctionnel correctement identifié, le podiatre établit les méthodes de traitement à privilégier.
Causes et facteurs aggravants
La cause directe de cette douleur lancinante à l’orteil est liée à la capsule articulaire de l’hallux.
Lorsque le débalancement de la mécanique du gros orteil bloque la flexion de l’articulation et empêche la personne qui en souffre de se déplacer avec autant de coordination qu’elle le devrait, c’est l’hallux limitus qui se produit.
Parmi les facteurs pouvant être à l’origine d’un trouble plantaire semblable, on peut penser à :
- L’hérédité
- La présence d’une forme d’arthrite comme la goutte, la polyarthrite rhumatoïde ou l’ostéo-arthrite
- Le port de chaussures trop rigides ou inadaptées aux dimensions du pied
- Un manque d’échauffement ou d’étirements avant l’activité physique
- La pratique de sports qui sollicite beaucoup l’articulation du gros orteil comme le ballet, la course à pied ou le patinage artistique
- L’utilisation récurrente de souliers à talons hauts
- Une blessure comme la fracture de stress qui n’est pas correctement traitée
- L’hallux valgus (oignon de pied)
Les moyens de prévenir l’hallux limitus
La prévention de l’hallux limitus sert aussi à éviter l’émergence d’un hallux rigidus.
Voici quelques conseils qui visent à réduire les chances de voir survenir la première condition;
- Porter des chaussures qui ne compriment pas le pied
- Faire l’acquisition de semelles orthopédiques
- Éviter de porter des souliers à talons hauts
- S’étirer correctement avant l’exercice
- Limiter la pratique de sports qui mettent de la pression sur le gros orteil
Traitements médicaux de l’hallux limitus
Malgré l’utilisation de méthodes préventives, certains cas d’hallux limitus sont plus récalcitrants.
Dans l’éventualité où les mouvements du gros orteil sont entravés par cette condition, des traitements médicaux non invasifs peuvent être administrés par le podiatre.
On pense alors à :
- Des orthèses plantaires sur mesure
- La prescription de chaussures orthopédiques
- Des manipulations thérapeutiques du pied
Pour ce qui est de la chirurgie du pied, elle est davantage mise à profit quand l’hallux limitus évolue pour devenir un hallux rigidus.
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Toutefois, même si les renseignements présents sur le site de PiedRéseau sont pertinents, rien ne vaut la consultation en clinique avec votre podiatre.
Vos pieds sont précieux, prenez-en soin !
Questions fréquentes
L’hallux limitus fonctionnel est un blocage douloureux de l’articulation du gros orteil pouvant entraîner des problèmes au genou et au talon ou encore provoquer des entorses à la cheville.
La déformation de l’hallux limitus se trouve au niveau du gros orteil, tout comme l’hallux valgus. Par contre, les 2 pathologies ne se manifestent pas de la même façon.
Dans le cas de l’hallux valgus, le gros orteil est généralement tourné vers l’intérieur. La proéminence osseuse se trouve donc sur le côté. Dans le cas de l’hallux limitus, la proéminence est davantage sur le dessus du gros orteil.
Quant à l’hallux rigidus, il s’agit généralement d’une conséquence d’un hallux limitus non traité. Cette forme d’arthrose du gros orteil peut devenir particulièrement limitant pour le quotidien.
Les traitements conservateurs sont, notamment, le port d’une chaussure adaptée, les semelles orthopédiques, les orthèses plantaires sur mesure et les manipulations thérapeutiques du pied.
S’il demeure non traité, l’hallux limitus peut se développer et bloquer l’articulation de façon permanente. Il peut progressivement se décliner en hallux rigidus, une forme d’arthrose du gros orteil. Parmi les autres complications possibles, on retrouve la tendinite, la fasciite plantaire, la bursite ou la capsulite.
Ça dépend du niveau de gravité. La chirurgie podiatrique s’avère nécessaire uniquement dans les cas où l’hallux limitus est impossible à soulager avec les traitements conservateurs ou lorsque qu’il devient un hallux rigidus très symptomatique.
Prévoyez de 4 à 6 semaines pour pouvoir vous chausser normalement et un peu plus de 6 semaines pour reprendre le sport de façon légère.